L’opposant Boubacar Diallo, surnommé Grenade, condamné le 18 mars 2019 à dix ans de prison avec cinq ans de sûreté en première instance pour « tentative d’assassinat, port illégal d’armes de guerre et de minutions » est à nouveau à la barre. Son procès en appel a démarré ce vendredi 29 janvier 2021 à la Cour d’Appel de Conakry. Le jeune militant de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a nié les faits à lui reprocher.
Longtemps attendu, le procès en appel de Boubacar Diallo connu sous le nom de Grenade a démarré ce vendredi à Conakry. Le jeune militant de l’UFDG clame son innocence à la barre. Il affirme qu’il est condamné à cause de son militantisme au sein de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée. Il soutient que des agents ont tiré sur lui à l’occasion de l’enterrement d’un militant de l’UFDG. S’il se reprochait de quelque chose, il n’allait pas rentrer au pays lorsqu’il est parti à Dakar pour se soigner, assure-t-il. « Je ne me reproche rien. Je suis allé à Dakar pour mes soins. A mon retour, les agents m’ont arrêté alors que ceux qui avaient tiré sur moi m’avaient appelé par mon nom. Si je me reprochais de quelque chose, j’allais rester là-bas. Je n’ai jamais porté une arme. C’est à la gendarmerie qu’ils m’ont photographié avec l’arme », a-t-il déclaré.
Et Me Salifou Béavogui d’enchainer : « notre client n’est coupable de rien. Le juge de Dixinn n’a pas eu le courage de dire le droit dans cette affaire », dira l’avocat qui demande la libération de Boubacar Diallo contre lequel aucune preuve n’a été présentée et ceux qui l’ont dénoncé n’ont pas non plus témoigné à la barre. Il ajoute que ce jeune est condamné parce qu’il est militant de l’UFDG, et à travers lui des gens voulaient atteindre des cadres de ce parti comme Ousmane Gaoual Diallo.
Après plusieurs heures de débats, le procureur sollicite un renvoi du procès qui lui sera accordé. La nouvelle audience est prévue pour le 12 février prochain. Elle sera consacrée aux réquisitoires et aux plaidoiries. Le prévenu pourrait même connaître son sort ce jour.
Ce proche du couple Dalein (Cellou Dalein Diallo et sa femme) a été mis aux arrêts en 2018 et a été présenté par les autorités comme l’auteur des tirs à balles réelles pendant les manifestations de 2016. Des photos de lui en tenue militaire et portant une arme ont été présentées comme des preuves. Les avocats du prévenu ont parlé à l’époque d’un montage.
Fanta Kaba, voxmeteore.info